Caractérisée par une concurrence très intense et par une forte exigence des consommateurs, l’industrie agroalimentaire fait aujourd’hui face à plus d’un défi majeur.

Du besoin d’innovation et du respect des règlementations à la maîtrise de leur impact environnemental, les entreprises du secteur doivent prendre en compte tous les aspects d’un contexte de consommation souvent changeant. Pour assurer la qualité de la production, plusieurs outils de gestion sont actuellement disponibles sur le marché. Leur richesse et leur complémentarité sont essentiels pour une activité bien maîtrisée.

De forts enjeux pour l’IAA

En premier lieu, le développement de nouveaux produits et l’innovation sont des facteurs de réussite essentiels. Les tendances de consommation évoluant rapidement, il est crucial de pouvoir proposer un produit nouveau et attractif au bon moment. L’anticipation et la bonne gestion du cycle de vie du produit sont la clé pour optimiser le time-to-market.

Dans un contexte très international, la réglementation est elle aussi un enjeu. Avec des contraintes de composition et d’étiquetage très variables d’un pays à l’autre, les entreprises du secteur doivent pouvoir s’adapter rapidement et exploiter les bons outils pour respecter tous les prérequis et les intégrer dès les premiers moments de la production.

Devenus essentiels pour l’IAA, la gestion des ressources et des déchets s’ajoute à une liste déjà longue de critères de production. Les directives françaises les plus récentes, émises en 2018, imposent des objectifs ambitieux de réduction des ressources utilisées et des gaz à effet de serre émis par les producteurs. Bien que contraignants, ceux-ci sont essentiels, à la fois pour l’image de l’entreprise et pour son rapport aux consommateurs.

Enfin, la confiance de ces mêmes consommateurs est aujourd’hui au cœur de la réflexion des entreprises agroalimentaires. Face à de forts questionnements concernant la qualité et la traçabilité des produits, l’information et la transparence sont une obligation pour les acteurs du secteur.

Les logiciels employés par le secteur agroalimentaire

Essentiels pour la maîtrise des process et de l’information, les logiciels employés par l’industrie agroalimentaire offrent aujourd’hui des fonctionnalités poussées, ainsi que de fortes synergies entre eux.

Les ERP (Enterprise Resource Planning)

Permettant de centraliser l’information issue de tous les départements d’une entreprise, les ERP sont au cœur de la production agroalimentaire. On y retrouve des outils classiques tels que gestion commerciale, achats et prévision des ventes, mais les logiciels métiers proposent également des fonctionnalités spécifiques à l’industrie agroalimentaire, notamment un contrôle pointu de la qualité et de la traçabilité des produits. Exploitant les ressources d’autres logiciels tels que le PIM ou le PLM, l’ERP offre une vue d’ensemble flexible et collaborative, idéale pour un bon pilotage des actions.

La GED (Gestion Electronique de Documents)

A l’ère de la documentation numérique et des logiciels Cloud, l’utilisation des fichiers de données se complexifie : ceux-ci adoptent aujourd’hui une multitude de formats et sont appelés à être consultés par de nombreuses parties prenantes. Il est donc essentiel d’harmoniser les fichiers, mais aussi de pouvoir retrouver rapidement l’information souhaitée, de valider des documents clés du processus de production, ou encore de gérer le niveau d’accès de chacun. La GED permet une organisation claire et sécurisée de l’information, pour des projets efficaces et bien documentés.

Le PIM (Product Information Management)

Les outils de gestion de l’information produit sont essentiels aux entreprises du secteur. L’ensemble des données concernant un produit agroalimentaire y sont structurées : composition exacte des produits, fiches produits et catalogues complets peuvent ainsi être renseignés de manière exhaustive. Par ailleurs, le PIM assure un respect maximal des réglementations en vigueur sur tous les marchés où sont commercialisés le produit. Enfin, le PIM permet un contrôle des données et une validation des éléments clés, pour une documentation parfaitement fiable. Les données recueillies par le PIM sont donc essentielles pour la création d’un produit de qualité, mais aussi pour renseigner le consommateur de manière satisfaisante.

Le PLM (Product Lifecycle Management)

La vie d’un produit passe par de très nombreuses étapes, dont les outils de PLM (Product LifeCycle Management) permettent la gestion en profondeur. Conception du produit, formulation, packaging ou étiquetage sont ainsi suivis et maîtrisés par le biais d’un logiciel PLM généralement spécifique à l’industrie agroalimentaire. La richesse des fonctions de ce type de logiciel permet de gérer efficacement un portefeuille de produits, de la conception à la commercialisation. Les données de production, qu’elles soient techniques ou marketing, sont classées de manière intuitive grâce à la Gestion Electronique de Documents (GED), offrant ainsi une lisibilité optimale.

Le SRM (Supplier Relationship Management)

Les logiciels de gestion de la relation fournisseurs permettent désormais d’appréhender les fournisseurs comme de véritables partenaires de la production agroalimentaire. Dans un contexte d’échange de données constant, la collaboration est de mise pour mieux profiter des savoir-faire de chaque intervenant. Par ailleurs, le SRM permet d’harmoniser la communication avec des acteurs parfois géographiquement éloignés, ou dont le métier fait appel à des codes différents.

En favorisant les échanges collaboratifs et en sécurisant l’accès aux données, les logiciels de SRM permettent de réduire le cycle de production et de créer une relation véritablement qualitative avec ses fournisseurs.